Cérémonie de la remise des prix du Concours national de la Résistance et de la Déportation : les troisièmes du lycée Monge La Chauvinière, lauréats académiques dans leur catégorie.
Lieu et date : Hôtel de la préfecture de Nantes, le 5 juillet 2022.
Les élèves de la troisième prépa-métiers de notre lycée ont participé au concours de CNRD (Concours national de la Résistance et de la Déportation) 2021/2022.
Le thème de ce concours était « La fin d la guerre, les opérations, les répressions, les dé- portations et la fin du IIIème Reich (1944-1945) ».
Pour traiter de ce sujet vaste, j’ai choisi comme fil conducteur dix jeunes engagés, enrôlés, témoins et victimes lors de cette période finale de la guerre.
Ce projet a été conçu de manière pluridisciplinaire. J’ai organisé la partie historique et littéraire et ma collègue Estelle Bertrand la partie artistique.
A la rigueur de la recherche et de l’écriture historique se sont ajoutées les dimensions poétique et plastique. Poétique avec les portraits des dix jeunes présentés sous la forme de l’acrostiche, plastique avec
la technique du pochoir et le travail sur le support papier.
Cette pluridisciplinarité a plu aux élèves et elle a permis d’apporter de l’émotion à leur réalisation.
Ils ont concouru dans la catégorie 4 : travaux collectifs collèges (niveau 3ème).
La troisième prépa métiers du lycée Monge La Chauvinière est arrivée première dans sa catégorie au concours de CNRD pour l’Académie de Nantes.
La classe est donc sélectionnée pour participer au concours au niveau national avec les lauréats des autres académies.
J’ai interrogé les élèves sur leurs premières impressions à l’annonce du palmarès. Certains sont contents, d’autres assez incisifs :
On a fumé les préjugés !
On leur a fermé leurs bouches !
Et plusieurs ont fait la relation entre l’histoire intime et l’histoire enseignée :
Mon père sera content ! Il a fait la révolution roumaine à 13 ans.
Dans ma famille du côté de mon papa, il y a eu des réfugiés espagnols.
Cela fera plaisir à mon grand-père qui a fait la guerre d’Algérie !
Les expériences de la guerre et parfois de la dictature (même si ce ne sont pas celles de la Seconde Guerre mondiale) vécues dans plusieurs familles s’expriment ainsi de manière spontanée dans la bouche des élèves. Ces expériences intimes et individuelles rappellent ainsi les liens vivaces qui existent entre mémoire, histoire et transmission.