Plusieurs lycéens d’Albert Camus, de Nicolas Appert, de Perrin/Goussier et du LMC étaient présents pour assister à cette dernière rencontre du Prix littéraire Cezam 2022. Des adultes des médiathèques Luce Courville sont venus aussi écouter l’autrice.
Marie Mangez a écrit « Le parfum des cendres » après mars 2020. En effet, atteinte du COVID, elle a perdu l’odorat durant près d’un an. Il y a eu prise de conscience concernant la perte de ce sens, le rapport aux autres et au corps était différent ce qui l’a beaucoup perturbé. De là, la décision d’écrire sur les parfums et les odeurs.
Doctorante en anthropologie, elle a notamment travaillé sur les rites funéraires et le rapport à la mort. Elle a donc fait le lien entre ces rites et la thanatopraxie. Sylvain, le personnage principal, s’inscrit comme quelqu’un qui n’a pas fait son deuil (perte de l’odorat) et qui se renferme sur lui-même.
L’autrice a voulu exprimer des sensations tout en décrivant des odeurs et ce travail s’est trouvé très complexe. Il y a peu de mots liés à l’odorat, l’olfaction. Marie Mangez s’est donc inspirée et appuyée sur les témoignages des parfumeurs. Ce travail était à la fois laborieux et motivant. L’autrice, jeune, pétillante et pleine d’humour s’est prêtée au jeu des questions réponses des élèves présents. Elle a su captiver son auditoire en relatant des souvenirs personnels qu’elle a su mettre en forme au travers de son roman comme par exemple les souvenirs de la Bosnie qu’elle associait à des odeurs et qu’elle a retranscrit dans son roman.
Actuellement, elle écrit un autre roman qui devrait paraître dans un peu plus d’un an.