Une plongée dans le far-West avec « Faillir être flingué » au Lieu Unique à Nantes.
Jeudi 28 Avril, Le Lieu Unique a accueilli la compagnie de Guillaume Bailliard, pour « Faillir être flingué » un spectacle autour du western, d’après une adaptation du roman de Céline Minard. Faillir être flingué », c’est l’une des règles intangibles du western : il faut que les héros passent près de la mort – quelle qu’elle soit – mais l’évitent avec adresse. Ils sont une poignée, ainsi, à « faillir être flingués », d’une manière ou d’une autre, au fil du roman. Il y a les frères Brad et Jeffrey, et Josh, le fils de Brad, qui avancent laborieusement en chariot, avec, à l’arrière, la vieille mère agonisante et hurlante des deux premiers ; il y a Bird et Elie qui se coursent, l’un ayant volé à l’autre son cheval et tous ses effets (pas grand-chose, mais l’essentiel) ; il y a Zebulon, qui, dès qu’il trouve un point d’eau où se décrasser, « se (sent) comme un jeune homme au commencement de sa vie d’adulte. Ce qu’il n’était pas exactement ». il y a Gifford, qu’on découvre à moitié mort, ramené à la vie par une Indienne aux pouvoirs de guérisseuse, Eau-qui-court-sur-la-plaine, dont le peuple a été décimé.
Jeudi soir au Lieu Unique, un souffle a parcouru les prairies du Far-West aux abords d’une ville naissante vers laquelle toutes les pistes convergent. Des hommes, des femmes, de toutes conditions s’y retrouvent. Tout est à construire, à inventer, à organiser. Ils vont se rencontrer, se battre, s’entrainer, s’organiser, se la jouer cow-boy, se la jouer cheval, se la jouer torrent, devenir des Sioux.
Les comédiens ont proposé un grand récit d’aventure dans lequel ils ont joué à la fois les personnages, les arbres, les animaux ou encore les conditions météorologiques. Cette adaptation à la dynamique infernale, drôle et à la mise en scène originale a enthousiasmé les élèves d’EMC Seconde. Nina : « J’ai bien aimé l’ensemble. C’était drôle et notre placement nous a permis de bien profiter du spectacle ».
Timéo : « Le rythme et l’ambiance de l’histoire adapté du roman de Cécile Minard étaient parfaitement réussi et je me suis très peu ennuyé. C’est par la gestuelle des corps, par la musique country et les dialogues que j’ai pu imaginer le décor car la scénographie était très épurée. Ce décor inexistant m’a notamment beaucoup impressionné » » Le théâtre était partout dans la salle, si bien que les spectateurs n’ont pas su toujours où donner de la tête.
Laurence Da Roit
Teaser
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